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Une faim en soi

L'anorexie et la boulimie ne touchent pas que les adolescentes. À 40 ans, on peut aussi être prisonnière de son corps et souffrir de troubles alimentaires.

Modifié le :
2009-07-28 15:48
Publié le :
2009-07-28 14:22
Par:
Hélène Bélanger-Martin

istockphoto

Troubles alimentaires après 40 ans

J'ai 40 ans. Enfin, presque... Même si les troubles alimentaires sont derrière moi depuis bon nombre d'années, je n'ai rien oublié. Ni le rituel quotidien de la pesée: à jeun, nue et angoissée. Ni le décompte incessant des calories. Ni la faim qui me tordait le ventre du matin au soir. Ni cette sensation constante d'avoir froid même lorsqu'il faisait 30 ºC à l'ombre. Je me souviens de tous ces mensonges pour ne pas manger avec les autres et de ces moments où je craquais et m'empiffrais rageusement. Les vomissements, les laxatifs avalés par poignée, la douleur, la solitude...

Tout ça, c'était il y a longtemps. J'étais encore adolescente. À l'époque, je n'avais qu'à m'occuper de moi, mais c'était déjà trop. Aujourd'hui, je n'arrive pas à imaginer le calvaire que doit endurer une femme adulte qui souffre d'anorexie ou de boulimie En plus de composer avec une peur extrême d'engraisser et une pauvre estime d'elle-même, elle doit travailler, entretenir sa maison, prendre soin de sa famille, de ses enfants... Comment s'en sort-elle?

Personne n'est à l'abri
Sylvie est boulimique depuis 12 ans. «À 33 ans, se souvient-elle, j'ai décidé d'arrêter de fumer du jour au lendemain. Pour calmer mes envies de cigarettes, je grignotais.» Résultat: elle a pris du poids et était mal dans sa peau. Pour maigrir, elle entreprenait de longs jeûnes pendant lesquels elle s'entraînait au gym. Si elle devait marcher pour se rendre quelque part, elle courait presque, histoire de brûler plus de calories. Après quelques jours de ce mode de vie draconien, elle craquait et avalait absolument tout ce qui lui tombait sous la main... «Devant les gens, avoue-t-elle, je mangeais normalement, mais dès que j'étais seule, je m'empiffrais ou je jeûnais. Malgré tout, mon poids était normal, alors personne ne se doutait de rien. J'ai mis des années avant d'avouer mon problème à mes proches.» À 45 ans, Sylvie n'est pas guérie, mais elle va mieux. Elle est soutenue depuis quelques années par l' ANEB (Association québécoise d'aide aux personnes souffrant d'anorexie nerveuse et de boulimie) et elle affirme que sa thérapie l'amène à vouloir se choisir et à cesser de se faire du mal.

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Page 1:
Troubles alimentaires après 40 ans
Page 2:
La boulimie, un mal bien présent chez les plus de 40 ans
Page 3:
Croire en la guérison

Commentaires

  • SOKAPA's avatar SOKAPA a écrit :

    2009-07-29 6:23 PM

    Bonjour, oui moi ausi j'ai un problème de poids et je ne sais plus par où commencer je demande de l'aide à une diététicienne et elle me réponds simplement de ne pas manger entre les repas d'accord mais à part ca... Y a t-il autre chose pour être et devenir belle dans son corps...
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