Inviter Tanguy à quitter la maison
Rassurez-vous, vous n'êtes pas la seule: allongement des études et coût de la vie aidant, les jeunes Canadiens n'en finissent plus de s'incruster chez leurs parents (44 % des jeunes de 20 à 29 ans en 2006, selon Statistique Canada). «Pourquoi partiraient-ils? demande le psychologue montréalais Richard Langevin. Ils ont le beurre et l'argent du beurre, et ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent!» Mais même si vous en avez assez des bandes de copains et de blondes qui débarquent à toute heure du jour et de la nuit, résistez à l'envie de péter les plombs. Avant de mettre Tanguy à la porte pour de bon, lisez plutôt ces recommandations du thérapeute familial Michel Trozzo:
1. Ne prenez pas de décision unilatérale; parlez d'abord avec votre enfant. Si vous le jugez assez adulte pour s'en aller, sondez alors l'adulte qu'il est devenu pour savoir comment, lui, il voit les choses.
2. Même si ça ne vous saute pas aux yeux, dites-vous que c'est peut-être aussi pour ne pas vous abandonner aux uniques piaillements de votre canari que Tanguy a pris racine. Surtout si c'est votre benjamin ou que vous l'avez élevé seule.
3. Choisissez le meilleur moment - pour lui comme pour vous - et organisez cette séparation au mieux. En vous disant que, après toutes ces années passées ensemble, pousser son oisillon hors du nid est aussi l'ultime geste d'amour d'une mère pour son enfant.
On peut joindre le psychologue Richard Langevin au 514 277-7146 et le thérapeute Michel Trozzo au 514 656-3513.
La version originale de cet article a été publié dans le numéro de février-mars du magazine Vita .
