• Imprimer
  • Favoris
  • Document user evaluation

Biodanza: la danse des câlins

Pas besoin de s'appeler Geneviève Guérard ou Ginger Rogers pour prendre plaisir à danser. C’est en tout cas ce que j'ai pu découvrir en essayant la Biodanza.

Modifié le :
2012-08-19 15:44
Publié le :
2012-08-16 09:46
Par:
Karine Vilder
biodanza

veer

Biodanza: la danse des câlins

Avant que la vie mette Jean-Louis sur mon chemin, en novembre 2008, jamais je n'avais entendu parler de la Biodanza. Ça n'est du reste pas très surprenant, puisqu'il n'y a guère plus de 400 amateurs au Québec. Notre belle province comptant près de 7,9 millions d'habitants, il faut avouer que mes chances de croiser un jour un de ces rares spécimens tenaient quasiment du miracle. Toujours est-il que j'ai ainsi fini par apprendre que cette forme de danse inventée dans les années 60 par le psychologue et anthropologue chilien Rolando Toro Araneda était apparemment essentiellement axée sur... l'échange de câlins et de bisous.

On pourrait presque penser qu'il s'agit d'un nouveau club de rencontres. Mon bon ami Jean-Louis avait beau nier en m'expliquant qu'il fallait assister à un cours pour savoir exactement de quoi il en retournait, ça ne m'a pas empêchée d'imaginer une pièce sombre et basse de plafond dans laquelle une bande d'adultes impatients de dénicher l'âme soeur se tripotaient à volonté. Avec pareil préjugé, vous comprendrez aisément pourquoi il m'a fallu près d'un an et demi avant de trouver le courage d'aller «biodanzer». Et encore, c'est au fils de Jean-Louis, alors âgé de 15 ans, que je dois ce soudain accès de témérité, le jeune Tom ayant à ce point aimé l'expérience qu'il a tenu à recommencer! Pour le coup, plus moyen de me dérober.

Deux semaines plus tard, me voilà donc en train d'enlever chaussures et chaussettes dans le local d'un centre communautaire aux antipodes de la pièce sinistre que j'avais imaginée. Heureusement, il y a trois autres femmes et deux hommes aussi néophytes que moi. La facilitatrice - ainsi s'appelle la personne qui anime chaque séance - commence par nous réunir, histoire d'expliquer brièvement les grands principes de la Biodanza. Selon elle, cette discipline marie danse , exercices et musique de manière à stimuler notre joie de vivre et à améliorer notre qualité de vie. Si je ne retiens hélas pas grand-chose d'autre à cause de l'avalanche de questions qui ne tardent pas à fuser de toutes parts, un détail me frappe: dès l'instant où la classe démarre réellement, on n'a plus le droit de prononcer le moindre mot. Le simple fait de parler nous obligeant à réfléchir et à organiser nos pensées, seul le silence permet de laisser libre cours à notre spontanéité sans que notre cerveau gauche se manifeste à tout bout de champ pour nous ramener à l'ordre. Bref, il ne nous reste que les regards, les mimiques et les gestes pour communiquer. Argh et re-argh! Un, parce que je me dis que les câlins et les bisous arrivent à pas de géant; deux, parce que je suis loin de posséder les talents d'une actrice de cinéma muet. Mais à peine les spectres de Louise Brooks, Mary Pickford, Greta Garbo et Suzanne Grandais commencent-ils à me narguer qu'on nous appelle pour former une ronde.

Publicité

Pagination Documents

  • Page
    1 de 3
Page 1:
Biodanza: la danse des câlins
Page 2:
Biodanza: une danse magique
Page 3:
Biodanza: énergie et créativité

Commentaires

Il n'y a pas de commentaires pour le moment.

Laisser un commentaire

Les champs marqués avec * sont obligatoires.

Vous devez être connectée pour laisser un commentaire.

monVita

Inscrivez-vous pour commenter les articles, publier vos histoires ou encore, participer aux forums.


Bienvenue ! Se connecter , s'inscrire ou voir l'aperçu .

Publicité

Abonnement

Infolettre

Soyez au fait des nouveautés. Abonnez-vous dès maintenant.

Infolettre

Partenaires

Concours

"));