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Ménopause - Apprivoiser nos hormones

Persuadée que l'hormonothérapie féminine bioidentique est la voie de l'avenir, la Dre Sylvie Demers démystifie ce sujet devenu controverse. Entrevue avec une dompteuse d'hormones.

Modifié le :
2009-12-09 10:17
Publié le :
2009-07-13 17:27
Par:
Karine Vilder

Mythes et réalités en matière de ménopause et hormonothérapie

• Pourquoi l'hormonothérapie féminine a-t-elle si mauvaise presse?
La médiatisation des résultats de Women's Health Initiative (WHI), une étude ayant pour but d'analyser les bienfaits et les risques de l'hormonothérapie, a déclenché un regrettable état de panique. Depuis, parler d'hormonothérapie féminine pour traiter la préménopause ou la ménopause est pratiquement devenu tabou. Au Centre, nous recevons des milliers de femmes qui ont souffert en silence pendant des années avant de nous consulter. Pour soigner «à la pièce» leurs différents signes et symptômes, certaines ont même dépensé une fortune en produits naturels (actée à grappes noires, phytoestrogènes, huile d'onagre), en techniques de toutes sortes (psychothérapie, ostéopathie, acupuncture) et en médicaments (antidépresseurs, hypnotiques, anxiolytiques).


La peur que je lis dans les yeux d'un bon nombre de femmes et de professionnels de la santé me peine et me choque. Il y a un tel écart entre ce que mes lectures scientifiques et ma propre expertise m'ont appris et ce qu'on dit dans les médias. Peu de gens font état des nombreuses études positives concernant les hormones féminines bioidentiques. Ou des évidences scientifiques selon lesquelles ces dernières, prises à dose adéquate et de façon précoce, constituent un facteur de protection contre les maladies cardiovasculaires (principale cause de décès chez les femmes), l'alzheimer et l'ostéoporose. L'estradiol-17β et la progestérone procurent de multiples bienfaits: ces hormones améliorent le bilan lipidique; elles ont des propriétés antiinflammatoires, antioxydantes, antihypertensives et antidépressives; et elles ont un effet bénéfique sur la production de collagène, sur le sommeil, etc.

• Quelle est la plus grande fausseté véhiculée à propos de la ménopause?
Qu'étant un phénomène naturel, elle serait bonne pour la santé et ne devrait pas être traitée. C'est vrai qu'elle n'a rien d'une maladie, mais à mon sens dire qu'il ne faut pas la soigner fait de nous des hypocrites. D'abord, les femmes et les professionnels de la santé essaient depuis longtemps de contrer efficacement les symptômes et les conséquences de la préménopause et de la ménopause avec différents médicaments et produits naturels dont les interactions et les effets à long terme sont peu connus. Ensuite, il est évident que la ménopause est naturelle, au même titre que la souffrance, le vieillissement et la mort. Or, prévenir ou traiter les conséquences du vieillissement, retarder la mort et soulager la souffrance constituent la base de notre médecine moderne.

• Quel est le plus grand mythe concernant l'hormonothérapie?
Sans la moindre hésitation: que les estrogènes, qu'ils soient bioidentiques ou non, augmentent les risques de cancer du sein, la bête noire de l'hormonothérapie féminine. J'en parle beaucoup dans mon livre parce que cette peur est tellement incrustée dans l'esprit des femmes que plusieurs préfèrent vivre avec les conséquences de la ménopause plutôt que prendre des hormones. Pourtant, 95 % des cas de cancer du sein surviennent après 40 ans, alors que les taux d'hormones féminines commencent à chuter. D'ailleurs, avec l'âge, ces taux continuent de diminuer alors que la fréquence du cancer du sein augmente. Par exemple, à 65 ans, les femmes ont des taux sanguins d'estradiol et de progestérone environ cinq fois moins élevés que les hommes de leur âge!

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Page 1:
Entrevue avec avec la Dre Sylvie Demers
Page 2:
Mythes et réalités en matière de ménopause et hormonothérapie
Page 3:
Un conseil du Dre Demers

Commentaires

  • Lindorie's avatar Lindorie a écrit :

    2009-09-30 10:56 AM

    Je souhaiterais que la Dre Demers ait raison. J'ai été opérée en mai 2008 pour un cancer du sein causé par la prise d'hormones pendant 11 années. Mon chirurgien et mon oncologue sont totalement opposés à la prise d'hormones et qui plus est je prends un bloqueur d'estrogène (Femara) qui me cause tous les problèmes énumérés plus haut dans l'article. Ma qualité de vie a baissée de 50%. Devrais-je choisir les hormones et prendre le risque de récidive, la question est posée. Lindorie
  • dbrouillarde's avatar dbrouillarde a écrit :

    2009-10-06 8:34 PM

    bonjour, J'ai lu ce livre, il faut être médecin pour bien comprendre tout ce que Dr Dre Demers mentionne, intéressant quand même.
  • Chris's avatar Chris a écrit :

    2010-02-18 2:44 PM

    Où puis-je trouver la réponse fournie à Lindorie (2009-09-30)? Mon cas est similaire, seules les dates et le nom du bloqueur d'estrogènes varient. Chris
  • Elaine's avatar Elaine a écrit :

    2010-02-18 3:25 PM

    Bonjour, Vous comprendrez que notre site n'est pas en mesure de fournir ce type de réponses. Votre médecin demeure votre meilleur conseiller en la matière. Bonne chance! Elaine, Édimestre
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