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Dominique Bertrand, une maman poule?

Icône de la mode, Dominique avoue: «C'est un bien plus grand choc de voir ma fille avoir 19 ans, que d'avancer moi-même dans la cinquantaine!»

Modifié le :
2009-03-28 21:05
Publié le :
2009-03-20 11:39
Par:
Josée Larivée

Dominique Bertrand

Dominique Bertrand, 51 ans

Photo tirée de l'album familial: Rosemarie et sa maman Dominique

Il y a quelques semaines, alors que la belle Dominique fêtait ses 51 ans, sa fille venait tout juste d'en avoir 19. En toute honnêteté, la Belle avoue qu'elle ne se voit pas vieillir! «En partie, parce que je suis très classique. Je m'habille comme je m'habillais à 20 ans! Dans ce sens, j'ai toujours considéré plus important pour une femme d'identifier très tôt son style vestimentaire que de suivre la mode. Je sais, c'est surprenant d'entendre ça d'une fille qui est autant que moi associée à ce milieu, mais la mode m'a appris qu'en la suivant, tu te démodes tout le temps... Le leader, en mode, ce ne doit pas être elle, mais bien soi! En restant fidèle à ton style, tu passes à travers les âges sans cassures.»

Toutefois, elle en est bien consciente: l'impression de ne pas vieillir vient bien au-delà d'un style vestimentaire. Dominique ne s'est jamais abandonnée. Elle prend soin d'elle, de son apparence, et n'hésite pas à avoir recours à toutes sortes de petits gadgets et artifices, allant de la fleur de soie accrochée au corsage jusqu'aux meilleures manucures, teintures et crèmes, en passant par la chirurgie sans bistouri pour établir quelques corrections et - comme elle le dit non sans humour - «garder mon matériel plus beau, plus longtemps!» Avis à celles qui font des cachettes, madame Bertrand, elle, n'en fait pas! «De toute façon, lâche-t-elle, posez la question à tous les parents: ce ne sont pas les rides qui font vieillir... ce sont les enfants!»

Elle le dit en riant. N'empêche... elle persiste et signe: «Quand ton enfant a son premier amoureux, c'est tout un choc! Surtout qu'à 19 ans, je me souviens très bien de moi! J'étais une femme! Je menais une vie d'adulte! Ça veut dire que mon bébé... est une adulte!»

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Dominique Bertrand

Toute la protection de la mère...

Toute la protection de la mère...
Dominique s'en confesse, une partie d'elle voudrait bien éviter à son enfant de vieillir. «Tu ne veux pas le garder jeune pour le simple loisir de te garder jeune, mais bien parce que tu connais la vie! Rosemarie, je la vois embarquer... je ne peux plus la protéger contre la vie... ou, en fait, je le peux de moins en moins.

Cette publicité au sujet du cancer du sein, où une mère dit sa détresse devant le cancer de sa fille qu'elle ne peut pas aider... ça en dit long... Il n'y a pas pire torture que l'impuissance devant son enfant qui souffre. Je n'hésite pas à le dire: le plus grand combat de ma vie, c'est d'accompagner mon enfant.... Quand ils sont petits, la plupart de leurs bobos peuvent être contrôlés par les parents. Tant que tes enfants sont en santé, tout est curable. Tu peux leur flatter les cheveux, leur enlever leur gomme baloune pognée dedans, tu peux soigner leurs otites et les réconforter après leurs cauchemars. Tu es, très souvent, la solution à leurs problèmes... Mais, plus ils vieillissent, moins tu y peux quelque chose... Les peines d'amour, les maladies plus importantes qu'ils auront à combattre, les luttes au travail pour faire leur place, les enfants qu'ils auront ou ceux qu'ils auront voulus et qu'ils n'auront pas, les amours qu'ils perdront... tu es impuissante à les en prévenir: c'est ça qui fait vieillir.»

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Dominique Bertrand

Lâcher prise nécessaire

Lâcher prise nécessaire
Comme toutes les mères de jeunes femmes, Dominique Bertrand a regardé par la fenêtre sa fille Rosemarie partir en voiture, non sans l'avoir bourrée de recommandations à la prudence... «Tu ne peux pas vivre en pensant aux accidents... mais il faut se conditionner sérieusement! Je viens d'assister à ses choix à l'université. Elle ira en finance. Doucement, mais de plus en plus, ses choix de vie lui appartiennent.»

Dominique relate la première peine d'amour de sa fille, avec tendresse et compréhension. «C'était sa décision de rompre, note la mère, mais elle avait tellement de peine! Je ne pouvais que valider ce qu'elle ressentait. Je ne pouvais pas rompre à sa place. Je ne pouvais pas souffrir à sa place, car je l'aurais privée d'un cheminement normal. Le plus dur, parfois, c'est de ne pas intervenir.»

Dominique s'en dit persuadée: un enfant ne découvre pas tout seul le mode d'emploi de la vie humaine, il se construit, jour après jour. Pour arriver à devenir un adulte solide, autonome et courageux, il a besoin des adultes. «À mes yeux, l'éducation que j'ai donnée à ma fille est le soutien essentiel à sa construction. Aimer un enfant, ça ne se réduit pas à l'affection illimitée qu'on éprouve pour lui! J'ai lu récemment le livre de la psychanalyste Claude Halmos, Pourquoi l'amour ne suffit pas. À la lumière de son expérience de psychanalyste, elle démontre que la vision d'un amour parental réduit aux sentiments a des conséquences graves pour les enfants, pour leurs parents, mais aussi pour toute la société. Moi, je crois cela! Les parents ont l'obligation de comprendre ce que signifie aimer un enfant. Ce n'est pas lui dire oui pour être chummy-chummy! Ma fille va au centre-ville toute seule depuis qu'elle a 11 ans. J'allais la reconduire, je la laissais dans un quadrilatère où on connaît les boutiques, et elle savait très bien qu'elle n'était pas lâchée lousse en ville! Oh, que non! Le but ultime d'élever un enfant, c'est de le rendre autonome. Chaque décision sous-tend une question: est-ce que la permission que je m'apprête à accorder va rendre mon enfant plus fort, plus solide ou plus courageux? La réponse n'est pas toujours évidente. Je me méfie des gens qui trouvent facile d'élever un enfant! C'est le processus le plus complexe auquel j'ai fait face dans ma vie.»

Le meilleur outil qu'elle a développé avec sa fille? «C'est simple! Elle me parle. J'ai sa confiance et elle a la mienne. À Noël dernier, elle m'a écrit dans sa carte: ‘‘Je sais que tu vas toujours me donner le conseil que tu juges le plus approprié pour mon bien. J'aurai toujours confiance en toi.'' Je lui ai donné une grande liberté, mais je l'ai toujours encadrée.»

Carnet d'adresses
Comme à des amies, Dominique Bertrand nous a offert ses meilleures adresses. Consultez en ligne son carnet d'adresses .

Engagement social
Dominique Bertrand est porte-parole de la Maison Montbourquette qui vient en aide aux personnes endeuillées.

Ne manquez pas de lire l'entrevue de Dominique Bertrand dans l'édition d'avril du magazine Vita .

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