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26 avril 2011

Sœurs et partenaires en affaire

Classé dans : Relations personnelles — Tags : famille , fratrie , soeur , travail — julia.haurio @ 10:14

Fille unique, j’ai longtemps désiré une sœur lorsque j’étais petite. Pour qu’elle partage mes jeux, mes secrets…je regardais d’un œil envieux les fratries épanouies, en tentant de convaincre mes parents de me donner à moi aussi une petite sœur, en vain…

En grandissant, j’ai finalement fait le deuil de cette relation si particulière, en compensant avec de solides amitiés. Mais à la lecture de l’article d’Isabelle Ducas, intitulé Des sœurs de bonne compagnie , j’avoue que ce manque enfoui au plus profond de moi, m’est revenu en pleine figure!

Elle y fait le portrait de trois fratries féminines qui ont choisi de travailler ensemble. Il y a Élisabeth et Élaine Bélanger, à la tête de l’huilerie Maison Orphée, Stéphanie, Nathalie Catherine et Claudine Provost, les copropriétaires des Sœurs en vrac et Denise et Anne Michaud (et Julie Gilbert, la fille d’Anne), qui mènent de front le service de traiteur Ô deux sœurs.

Malgré quelques inévitables chicanes occasionnelles, ces trois collaborations fraternelles sont un réel succès. Trois belles histoires de complicité, de cheminement commun et de réussite partagée. Une lecture inspirante qui confirme mon envie d’avoir plusieurs enfants, à défaut d’avoir moi-même connu ce lien si particulier.

Et vous, vous lanceriez-vous en affaires avec vos sœurs?

Julia Haurio
Édimestre

L’article Des sœurs de bonne compagnie, est issu du numéro d’avril 2011 du magazine Vita , actuellement en kiosque. Vous pouvez retrouver en ligne, le portrait des sœurs Provost .

19 avril 2011

Petit-déjeuner entre filles

Classé dans : Femmes d'exception — Tags : , politique — julia.haurio @ 10:01

C’est bien connu, le journalisme mène à tout! Même au Parlement, où j’ai été invitée à un petit-déjeuner du Cercle des femmes parlementaires du Québec.

Fondée en mars 2010 à l’initiative de Fatima Houda-Pepin – députée libérale de La Pinière (Rive-Sud de Montréal) et première vice-présidente de l’Assemblée nationale -, cette instance non partisane permet essentiellement aux députées de discuter des enjeux et des conséquences de la politique sur la vie des femmes.

J’y ai présenté mon livre Les femmes en politique changent-elles le monde? (éd. Boréal), puis nous en avons débattu. J’ai été impressionnée par… la vaisselle de l’Assemblée nationale et, plus sérieusement, par la facilité d’approche de ces politiciennes. Aux dires de Mme Houda-Pepin, la plus grande difficulté consiste à trouver une date qui convient à toutes ces dames. Bref, comme nous toutes, elles sont très occupées!

Pascale Navarro

Ce billet a été publié dans le numéro d’avril 2011 du magazine Vita .

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En parlant de femmes inspirantes, ne manquez pas de lire cette entrevue avec Marie Rinfret , la nouvelle présidente de la Commission de l’équité salariale.

12 avril 2011

L’homme qui parle au corps

Classé dans : Corps et esprit — Tags : , massage — admin @ 10:36

Un soir ou un samedi après-midi, offrez-vous une pause. Allez jusqu’à Bromont. Suivez les indications pour le centre Balnea et, arrivée là-bas, abandonnez-vous aux mains expertes de Fernando Fernandez.

Aucune ambigüité. Ce masseur d’origine mexicaine a créé sa propre technique – un mélange de suédois, de californien et de masso-mobilisation. Mais d’où vient cette impression de nager dans l’océan? «J’intègre aussi des mouvements amples issus d’une méthode hawaïenne, le loumiloumi, qui fait intervenir les avant-bras », indique-t-il. Le massage Balnea (c’est son nom) n’a rien de sportif.

Il procure avant tout un moment d’intense bien-être. «Les techniques de massage sont souvent très structurées, et on traite habituellement les parties du corps séparément. Pour moi, tout est relié. C’est l’unification de toutes les composantes de l’être pendant le soin qui génère cette sensation, cette sérénité.»

Balnea, 318, ch. du Lac-Gale, Bromont; balnea.ca .

Joëlle Currat

La version originale de ce billet a été publiée dans le numéro d’avril 2011 du magazine Vita .

5 avril 2011

Je me souviens…

Classé dans : Inspiration — Tags : enfance , souvenirs , admin @ 8:19

J’avais onze ans, ma sœur Diane, huit. Nous jouions dans la neige, marchant à quatre pattes à travers les tunnels de notre iglou; elle, vêtue d’un ensemble en phentex bleu acier tricoté main, et moi en vert olive: bonnet, pull, pantalon et mitaines. Très vintage. Remarquez, c’est peut-être ce qui nous a sauvées de la souffleuse qui (légende urbaine ou pas) hachait quelques enfants par année. J’aimais le moment où nous entrions nous réchauffer en buvant un Quik chaud et en mangeant des biscuits Goglu. Les gros Viau étaient mes préférés, mais faute de mieux, les Goglu valaient cent fois les cookies roses à la guimauve et à la noix de coco. Beurk!

Je me souviens aussi du laitier qui livrait des pintes de lait; du boulanger dont les buns à la crème nous rendaient hystériques. Le pain fesse n’était pas mon favori, j’aimais le pain brun – de son, comme disait ma mère – dont j’étais la seule fan. Un sandwich au Paris Pâté avec un verre de Tang en après-midi, et l’affaire était ketchup! Autres souvenirs valant bien les madeleines de Proust: les bonbons aux patates, les carrés aux Rice Krispies, la tire-éponge Je me souviens… et le gâteau aux cerises Duncan Hines. Ce n’était ni de la gastronomie ni de la bouffe santé, mais c’était drôlement bon!

J’adorais farfouiller dans un des tiroirs de la cuisine – une véritable caverne d’Ali Baba – dans lequel des bonbons de toutes sortes (caramels Kraft, toffees, fraises, bananes, boules noires et paparmannes) promettaient moult plaisirs et… caries (dont on était moins friandes, les dentistes étant plutôt des arracheurs de dents en ce temps-là). Un autre tiroir recelait une petite boîte mystérieuse, fascinante, aujourd’hui classée matière dangereuse: un paquet de cigarettes! Une semaine, c’était des Matinée King Size, une autre, des Peter Jackson, des Cameo mentholées ou des Mark Ten (et leurs coupons à collectionner). Une machine à rouler attendait son heure dans le fond du tiroir, tout comme le papier à rouler Vogue et Export «A».

Le bar, au sous-sol, était toujours bien garni: Beefeater, De Kuyper, Martini Rossi et cognac trônaient fièrement à côté des Dow, O’Keefe et Labatt de cette période festive où personne ne se sentait coupable de manger trop salé, trop sucré, trop gras, trop cuit, pas plus que de fumer comme une cheminée ou de boire jusqu’à la lie.

On ne juge pas les souvenirs. Bons ou mauvais, drôles ou tristes, sains ou non, ils parlent de nous, de notre passé. Ils mesurent la distance entre hier et maintenant.

La nostalgie ne rime pas nécessairement avec mélancolie, cet état tristounet ou teinté de regrets. Lorsqu’on plonge volontairement dans nos souvenirs et qu’on se revoit enfant ou adolescent, c’est tout un pan de notre petite histoire qu’on ramène à notre mémoire.

Dernièrement, dans le bureau d’une collègue, j’ai été attirée par un objet rouge si familier qu’il m’a instantanément accroché un sourire aux lèvres: une boîte de crayons Prismacolor bien taillés, pointant leur mine réjouie et affichant fièrement leurs couleurs. Tout de suite, les journées de rentrée scolaire, de tempête de neige, de cahiers à colorier, de dessins bariolés ont éclaboussé cette minute nostalgique telle une bulle-souvenir irisée.

On peut mesurer le chemin parcouru et les transformations survenues dans nos rues, notre village, notre vie, notre entourage en revisitant notre passé. Le mien est bordé d’objets-cultes (le cube Rubik, les machines à boules, le téléphone à cadran, le Polaroïd, le papier peint deux tons) ou quétaines (la boule disco, les plafonds en stucco, les tapis shag, les cendriers en verre taillé, les potiches et les postiches), de modes chics (le sac Kelly d’Hermès porté par Grace Kelly, le tailleur Chanel, le smoking Yves Saint Laurent, les bottes en loup marin et les manteaux en mouton de Perse – la fourrure n’étant pas encore diabolisée) ou pathétiques (le Fortrel, le palazzo, le jean momie à taille basse qui demandait 30 minutes de gigotage sur le lit avant qu’on réussisse à le zipper, le velours frappé, le cuir «patin», les souliers Patof, les sabots de bois, qui n’avaient aucune raison d’exister!)…

Sylvie Poirier, Rédactrice en chef Vita Magazine

La version originale de ce billet a été publiée dans le numéro d’avril 2011 du magazine Vita

Et vous? Quels sont vos «objets souvenirs» qui vous font plonger dans une douce nostalgie?

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