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25 mai 2010

La beauté apprivoisée

Classé dans : Beauté Sylvie Poirier @ 9:41

Billet de Sylvie Poirier, rédactrice en chef de Vita
Publié dans le numéro d’été 2010

Dès l’instant où nous avons décidé de réfléchir sur le thème de la beauté et d’en présenter les états généraux dans le numéro d’été, il a fallu s’interroger sur la pertinence d’un tel exercice.

Pourquoi traiter d’un sujet à première vue frivole et superficiel? Qu’y avait-il tant à dire sur la beauté sinon qu’elle fait naître en nous des sentiments ambivalents? Que la relation qui nous unit en est souvent une d’amour-haine?

Qu’en adoptant les modes et les courants du moment, nous avons la détestable impression de nous plier aux dictats des faiseurs d’images? Que notre désir d’être jolies, sexys, séduisantes — tout en étant reconnues pour notre valeur, notre intelligence, nos compétences — ne rime pas toujours avec harmonie?

Que dire encore sinon que nous sommes souvent désarçonnées par la bête qui nous entraîne dans une déraisonnable course à l’uniformité, à l’homogénéité, à l’indifférenciation: lèvres débordantes, sourcils surpris, visages arrondis…

Le modèle unique oblige à une réflexion. Comment réconcilier nos deux mondes? Comment recourir à l’arsenal beauté sans se dénaturer, et ce, même si l’apparence demeure le plus grand pouvoir accessible et démocratisé de l’époque?

La sacro-sainte image si importante et omniprésente dans notre société — axée sur le jeunisme et le paraître — est devenue un passeport pour la réussite, une marque de commerce dont nous sommes les messagères. En ce sens, l’industrie de la beauté peut contribuer à notre succès en nous permettant de gommer quelques rides, deux ou trois sillons, une dizaine d’années, pourquoi pas.

Et puisque nous avons LE CHOIX — un fabuleux privilège accordé à notre génération —, il n’en tient qu’à nous de poser nos limites. De toute façon, un jour ou l’autre, il nous faudra laisser vivre nos rides et leur être reconnaissantes du parcours qu’elles expriment.

Depuis la nuit des temps, la quête de beauté est intimement liée à l’expression de notre personnalité et à l’affirmation de notre identité. Puiser dans l’ADN beauté de femmes sublimes, brillantes et pertinentes comme Geneviève St-Germain, Denise Bombardier, Nathalie Collard, Marie Saint Pierre et Rachida Azdouz, leur demander de dérouler le génome du culte de l’apparence et d’en codifier les principaux jalons signifiait susciter le débat, la discussion, mais voulait surtout dire… se faire plaisir et vous faire plaisir.

Nous souhaitons que notre Dossier beauté: L’éternel paradoxe (présenté dans le dernier numéro de Vita ) puisse vous allumer, vous divertir, vous étonner et alimenter vos conversations estivales. Que dire d’autre sinon que l’exercice en valait la peine, car la beauté, c’est bien plus que du bonbon…

La Table ronde en vidéo
Ne manquez pas de visionner les vidéos des moments forts de la Table ronde. Et vous n’en douterez pas, avec de telles invitées ces moments ont été nombreux!

1 mars 2010

«Cachez ce sein…

Classé dans : Beauté Elaine Labrecque @ 12:58

que je ne saurais voir», aurait pu s’écrier le Tartuffe de Molière en voyant la magnifique Laetitia Casta lors de la cérémonie des Césars, samedi dernier.  Heureusement, au grand plaisir de l’assemblée, et des téléspectateurs, le fourbe personnage n’était pas là. Si vous n’avez pas eu l’occasion de la voir, la belle portait une audacieuse robe de mousseline, de paillettes et de plumes signée Yves Saint Laurent.

Le genre de robe que l’on ne peut porter qu’en France sans courir le risque d’être accusée de grossière indécence. Une tenue qui à elle seule valait le détour. Comment ne pas apprécier un tel spectacle? Même l’animateur de la soirée Gad Elmaleh (que l’on peut voir ici sur cette vidéo ), d’habitude plutôt bavard, ne pouvait qu’être pantois. C’est qu’en plus d’avoir tous les atouts pour… s’habiller (ou se déshabiller) ainsi, la Falbala d’Obélix fait preuve d’une assurance déconcertante. Facile, vous me direz lorsque chaque parcelle de sa personne dépasse les limites permises de la perfection. Je sais, je sais. La vie est injuste. Pour se consoler, on peut toujours fabuler en se disant qu’elle doit ronger ses ongles, faire du bruit en mangeant sa soupe ou pire, ronfler dans son sommeil. On peut bien rêver. En attendant, si l’idée vous prend de vous afficher ainsi, mais que vous croyez que certaines retouches mammaires sont avant tout nécessaires, je vous invite à prendre connaissance de l’ enquête menée par l’intrépide journaliste Karine Vilder. Déterminée à changer la taille de ses bonnets, Karine a rendu visite à quatre chirurgiens. Une virée ludique et instructive.

Dans un autre article, « Comment se préparer avant de passer sous le bistouri » , la journaliste a pris soin de compiler de bons conseils avant d’entreprendre une telle aventure, une liste de questions à poser, ainsi que des bonnes ressources.

Toutes ces futilités autour des seins vous dépriment?
Ne vous en faites pas. Rappelez-vous que la beauté est intérieure. Quoi, avez-vous dit «menteuse»? Je dirais plutôt fataliste, alors que nous soyons une A, B, C, D ou plus, il ne reste plus qu’à faire comme Laetitia et à se tenir bien droite. À défaut de décrocher une invitation aux Césars, on peut être assurée que c’est bon pour notre dos.

Photo et vidéo:
Parismatch.com
Wat

26 octobre 2009

Les rondes. Des bombes.

Classé dans : Beauté Elaine Labrecque @ 14:31

Il y a une quinzaine de jours, en pleine Semaine de la mode, la ministre Christine St-Pierre lançait une Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée. Une charte pour quoi? Une charte, dit-on, pour «Favoriser l’engagement du milieu de la mode, de la publicité, des médias, de la santé, de l’éducation et du gouvernement.» Eh ben, dis donc! On dirait que le vent tourne pour les rondes. Et il est temps! Par ce geste, le Québec emboîte le pas à un vaste mouvement mondial visant à dénoncer l’image de la maigreur extrême véhiculée dans le milieu de la mode et les médias.

En juin dernier, dans une lettre publiée dans le journal Times ,  la rédactrice en chef du magazine Vogue anglais reprochait même aux Galliano, Prada, Versace de créer des collections pour des mannequins de plus en plus maigres «… nous devons faire appel à des jeunes filles au squelette proéminent, sans poitrine ni hanches, pour entrer dedans. De nos jours, je demande fréquemment aux photographes de retoucher (les clichés) pour que les mannequins paraissent plus charnus.» Un avis que ne partage pas le célèbre designer Karl Lagerfeld qui déclarait récemment à un hebdomadaire allemand que «personne ne veut voir des femmes rondes» dans la mode. «Vous avez de grosses bonnes femmes assises avec leur paquet de chips devant la télévision qui disent que les mannequins minces sont hideux» a-t-il expliqué, enfonçant le clou. Pauvre Karl, tu es dans les patates frites et caloriques!

De ce côté-ci de l’Atlantique, la dernière coqueluche chez les  mannequins s’appelle Lizzi Miller, 20 ans, mesure 5 pi 9 po et pèse 174 livres.

Sa photo, nue, de profil, avec son petit bedon pendouillant, publiée dans le magazine Glamour ,  a tout simplement créé une véritable onde de choc dans le monde de la mode et des médias.  Les lectrices se sont arraché les copies. Les courriels de félicitations ont afflué de partout. Quel culot! Un magazine qui osait présenter une femme avec des bourrelets et des cuisses arrondies. Enfin, une femme à qui l’on pouvait s’identifier. Soupir de soulagement chez des milliers d’Américaines. On peut être belle avec des kilos en trop? Oui, madame! Quant à Karl Lagerfeld et autres designers du même acabit, tant pis! Un jour, ils comprendront peut-être que les rondes peuvent être de véritables bombes! Pas vrai?

Photo: DR sur le site de Glamour

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