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13 novembre 2012

Hélène se promène… en autobus

Classé dans : Non classé hmatteau @ 23:42

J’écris tôt en ce lundi 12 novembre, dont on nous annonce qu’il sera le dernier jour doux avant l’hiver. Obligation de sortir, alors, d’aller faire le plein d’inspirations profondes, d’aller donner quelques coups de pied dans les tapis de feuilles encore sèches et de me mêler aux gens qui profiteront certainement, eux aussi, de cette dernière chance de flânerie dans les parcs.

Parce que bientôt bientôt, ce seront les bottes, les mitaines, les tuques, les foulards. La bise qui se faufile sous votre manteau, la neige mouilleuse. Brrr. Ouache.

Heureusement, il y aura l’autobus.

Je suis fan d’autobus. Particulièrement le soir tard, l’hiver, et en juillet à plus de 24 °C. Autrement dit, quand le dehors exprime clairement qu’il préfère ne pas me voir !

Étonnant que l’autobus soit associé au pauvre monde, aux pôvres-pas-de-char. Au contraire, la première chose qui me vient à l’esprit, quand je monte dans un autobus, c’est un sentiment de privilège, de luxe. Imaginez : pour un prix dérisoire, vous disposez d’un véhicule toujours en bon état,  toujours bien chaud, d’un chauffeur en uniforme à votre service, bonjour, bonsoir, bonne journée madame ! Aucune décision de conduite, personne ne  risque de vous rentrer dedans, pas de cycliste ou de patineur qui vous coupe le chemin et la respiration. Vous pouvez lire, écouter de la musique, pitonner sur votre cellulaire, rêvasser même somnoler. Et surtout (c’est ce que j’adore faire), vous pouvez observer vos frères et soeurs humains, leurs poussettes, leurs marchettes, leurs sacs à roulettes, leurs vêtements, leurs comportements, imaginer leurs pensées, leur passé, leur malheur.

Le déstress total!

Oui, parfois vous serez debout, coincée entre un athlète de 2 mètres et un bébé bavant accroché au dos de sa maman. Oui, parfois vous devrez subir les blagues tonitruantes de cégépiennes en mal d’être vues. Oui, y a parfois des odeurs, des dragueurs, des schizos, des renifleurs, des gagas et des enfants tannants. Et alors ? Cela vous sort de votre petit confort le temps de quelques coins de rue. Le temps de vous remettre la réalité dans la face et l’égo à sa petite place.

Quand je quitte l’autobus, que je me retrouve dans la rue, chaque fois je constate que mon regard s’est ouvert. Et pendant quelques minutes, je me sens plus humaine.

C’est bon.

LE BLOGUE HÉLÈNE SE PROMÈNE

Une illustration pratique de la curiosité ! Hélène se promène aussi bien dans sa tête que sur les routes américaines, dans les pages d’un livre que dans sa cuisine, au coeur de la nature qu’entre les rayons d’un grand magasin, dans les méandres du passé que sur les nouvelles plateformes de la modernité ! Bref, chaque semaine sa destination, chaque semaine sa réflexion.

6 novembre 2012

Hélène se promène… entre les mailles

Classé dans : Hélène se promène , Non classé hmatteau @ 11:59

Maille à maille, le tricot prend forme.  C’est l’image qui me vient devant les bribes d’infos surgissant des témoignages de la commission Charbonneau. Un rang à l’endroit, trois rangs à l’envers, un point Jersey une torsade un chevron, quelques Côtes brisées pour assurer le tout, et voici que se dessine un réseau géant, un filet monstrueux. On savait le tricot à la mode, des podiums aux espaces publics, mais qui aurait imaginé que nos hôtels de ville hébergeaient en toute innocence (?!?) des clubs de Tricoteux de cette envergure ?

Suffit pour les analogies.  Si l’image du tricot m’est venue à l’esprit, c’est aussi parce que, imaginez-vous, je me suis (re)mise au tricotage. Il y a deux ans, j’ai connu une dame âgée, une Lucille rose aux doigts toujours dansants entre les fils de laine, que j’ai eu envie d’accompagner dans son ouvrage (c’était un tapis rond). Mon dernier tricot à moi remontait à 30 ans et des poussières… un cache-col kaki, toujours en service aujourd’hui.

Et voilà que les brumes d’automne nous ont remis la laine aux doigts. Lucille s’est aiguillée vers les mitaines et les chaussettes.  Moi je m’essaie à un genre de quelque chose qui pourrait servir de jeté ou de descente de lit, on verra bien ou on ne verra rien du tout, je détricoterai peut-être bien l’œuvre, le but n’étant pas à mes yeux la fabrication ni la création, mais la concentration des énergies.

Car il s’agit ici de tenir en respect l’agitation de l’esprit en agitant les articulations.

Ainsi, Lucille et moi pouvons écouter sa télé sans nous enrager. Nous garder au courant des faits, gestes et bêtises du monde sans bondir, stresser ou laisser se déliter notre moral. En tricotant, on arrive à subir sans souffrir, à se mettre en réserve de la réaction pour se placer en mode réflexion.

Le tricot offre une très intéressante forme de conscience: l’indignation zen.  Ça permet de poursuivre son travail sans se laisser envahir par la colère. Pour moi, la juge Charbonneau doit tricoter les fins de semaine…

LE BLOGUE HÉLÈNE SE PROMÈNE

Une illustration pratique de la curiosité ! Hélène se promène aussi bien dans sa tête que sur les routes américaines, dans les pages d’un livre que dans sa cuisine, au coeur de la nature qu’entre les rayons d’un grand magasin, dans les méandres du passé que sur les nouvelles plateformes de la modernité ! Bref, chaque semaine sa destination, chaque semaine sa réflexion.

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