Blogs sur Vita Magazine

26 octobre 2009

Les rondes. Des bombes.

Classé dans : Beauté Elaine Labrecque @ 14:31

Il y a une quinzaine de jours, en pleine Semaine de la mode, la ministre Christine St-Pierre lançait une Charte québécoise pour une image corporelle saine et diversifiée. Une charte pour quoi? Une charte, dit-on, pour «Favoriser l’engagement du milieu de la mode, de la publicité, des médias, de la santé, de l’éducation et du gouvernement.» Eh ben, dis donc! On dirait que le vent tourne pour les rondes. Et il est temps! Par ce geste, le Québec emboîte le pas à un vaste mouvement mondial visant à dénoncer l’image de la maigreur extrême véhiculée dans le milieu de la mode et les médias.

En juin dernier, dans une lettre publiée dans le journal Times ,  la rédactrice en chef du magazine Vogue anglais reprochait même aux Galliano, Prada, Versace de créer des collections pour des mannequins de plus en plus maigres «… nous devons faire appel à des jeunes filles au squelette proéminent, sans poitrine ni hanches, pour entrer dedans. De nos jours, je demande fréquemment aux photographes de retoucher (les clichés) pour que les mannequins paraissent plus charnus.» Un avis que ne partage pas le célèbre designer Karl Lagerfeld qui déclarait récemment à un hebdomadaire allemand que «personne ne veut voir des femmes rondes» dans la mode. «Vous avez de grosses bonnes femmes assises avec leur paquet de chips devant la télévision qui disent que les mannequins minces sont hideux» a-t-il expliqué, enfonçant le clou. Pauvre Karl, tu es dans les patates frites et caloriques!

De ce côté-ci de l’Atlantique, la dernière coqueluche chez les  mannequins s’appelle Lizzi Miller, 20 ans, mesure 5 pi 9 po et pèse 174 livres.

Sa photo, nue, de profil, avec son petit bedon pendouillant, publiée dans le magazine Glamour ,  a tout simplement créé une véritable onde de choc dans le monde de la mode et des médias.  Les lectrices se sont arraché les copies. Les courriels de félicitations ont afflué de partout. Quel culot! Un magazine qui osait présenter une femme avec des bourrelets et des cuisses arrondies. Enfin, une femme à qui l’on pouvait s’identifier. Soupir de soulagement chez des milliers d’Américaines. On peut être belle avec des kilos en trop? Oui, madame! Quant à Karl Lagerfeld et autres designers du même acabit, tant pis! Un jour, ils comprendront peut-être que les rondes peuvent être de véritables bombes! Pas vrai?

Photo: DR sur le site de Glamour

19 octobre 2009

Pareils, pas pareilles?

Classé dans : Magazine Vita Sylvie Poirier @ 15:38



Billet de Sylvie Poirier, rédactrice en chef de Vita
Publié dans le numéro de novembre 2009
[email protected]

Alors que j’avais 18 ans, les mots féminisme, parité et égalité ne signifiaient pas grand chose pour moi. Dans mon souvenir, nous étions tous égaux devant l’indolence. C’était l’époque des communes, où des copines en bottines et des barbus sympathiques faisaient pousser des légumes bios et du pot organique; l’époque des voyages à Vancouver où la même bande de babas cool allait cueillir des fruits exotiques et des champignons magiques; l’époque des piaules où des poilus de tout acabit se retrouvaient autour d’une pipe à eau et écoutaient (quand ils avaient encore un peu de lucidité) les Led Zeppelin, Gentle Giant et Janis Japlin de ce monde.

Mais dans ce tourbillon de boucane et de brume ont germé quelques idées d’absolu: l’amour libre ( je n’ai jamais réussi à adhérer à ce concept), la paix sur terre, la fin de la guerre, le macramé et l’égalité (la brume finissait tout de même par se dissiper).On plantait des causes, on cultivait des idéaux, on semait des graines d’espoir. Et le monde pouvait rêver.

Décidément, on était dans le champ. Et on n’est toujours pas sorti du bois.

La guerre s’enracine un peu plus chaque jour, la famille s’est recomposé une drôle de cellule, le couple est devenu une sorte de mutant dont on ne saisit pas encore très bien la transformation, l’amour cherche à éclore sous le macadam de la violence et de l’individualisme, et l’égalité n’est pas gagnée.

Comme féministe, j’ai longtemps pensé que les différences entre les hommes et les femmes ne favorisaient ni l’équité ni l’égalité. Le plus simple était peut-être de les nier (pas facile), de les gommer (pas évident), de les éliminer (pas possible), de les accepter (pas question!).

Pourtant, ces différences déterminent probablement plusieurs de nos choix de vie. C’est en tout cas ce que soutient la psychologue Susan Pinker dans son essai Le sexe fort n’est pas celui qu’on croit (voir l’entrevue qu’elle nous a accordée ce mois-ci dans les pages de Vita ). Et moi qui espérais pouvoir dire haut et fort qu’il n’y a aucune différence entre les hommes et les femmes, qu’on est tous égaux! Après tout, nous aussi on bosse, on consomme, on s’entraîne, on stresse, on se rend malade, on manque de temps, on drague, on est infidèle (voyez aussi le reportage «L’infidélité au féminin: sortie côté jardin» dans notre dernier numéro)…

En fait, on se ressemble de plus en plus, et les différences qui nous définissent seraient plus édifiantes qu’aliénantes. Pourrait-on parler de deux sexes forts et faibles à la fois? Si c’est le cas, je dis: «Alléluia!»

14 octobre 2009

(Z)imparfaites et (Z)heureuses de l’être

Classé dans : Humour Elaine Labrecque @ 13:47

Police de l’allaitement, Gestapo du bio, Ayatollah du fait maison, la pression est forte sur les mères. Deux mamans, «imparfaites» et drôlement allumées, Nancy Coulombe et Nadine Descheneaux, en ont eu marre de tous ces diktats qui viennent avec la maternité. Toutes deux journalistes et un peu «zinzin» (c’est elles qui le disent), elles ont d’abord ventilé leurs exaspérations maternelles dans la blogosphère. Aujourd’hui, on peut les trouver en librairie dans Le guide de survie des (Z) imparfaites . Véritable bible pour les mamans au bord de la crise de nerfs, le guide renferme des chartes certifiées «Z» pour traverser les saisons et les grands moments de la vie: «Manger les bonbons des enfants: ça diminue leurs risques d’avoir des caries» ou encore «Toujours reprendre Papa quand il dit : “On a accouché”… Nooon! Être dans la même pièce au même moment ne lui donne pas le droit de s’inclure dans l’acte.» Fous rires et déculpabilisations garantis! Généreuses et un brin irrévérencieuses, elles nous offrent en plus de bons trucs introuvables dans aucun autre manuel maman-enfant. Un exemple: «Pour calmer les enfants, je leur raconte cette petite histoire. ‘‘Quand j’étais petite, je n’avais pas de poupée, juste un toutou même pas beau et je n’avais pas le droit de manger de biscuits’’. Ça les fige ben raide! ‘‘Pôvre toi, maman! Tu devais être triste…’’ Et ils s’apitoient tous sur mon sort… jusqu’à la prochaine chicane! Et c’est mamie qui passe pour une cheap
Drôle! Drôle! Drôle!

Un must à offrir à une nouvelle maman de votre entourage et lui éviter ainsi le burnout.

Le guide de survie des (Z) imparfaites – Mieux survivre avec ses enfants… et ceux des autres! par Nancy Coulombe et Nadine Descheneaux, Les Intouchables, 176 pages, 19,95 $.

5 octobre 2009

Faute avouée…

Classé dans : Relations personnelles Elaine Labrecque @ 12:29

… à demi pardonnée. C’est sûrement ce que s’est dit David Letterman avant de se confesser, jeudi soir dernier, dans son long monologue d’introduction à son émission Late Show . Rappelons les faits: avec le même ton cabotin habituel, le célèbre animateur a raconté avoir trouvé un paquet sur le siège arrière de son véhicule. Dans celui-ci, une lettre le menaçant de dévoiler d’horribles choses qu’il aurait commises (rires du public). Son avocat et la police de Manhattan coincent le ravisseur qui lui exigeait la modique somme de 2 millions de dollars (rires du public bis ). Les horribles choses? Eh bien… des relations sexuelles avec des membres de son équipe (rires du public bis, bis )! L’affaire est classée. Merci à tous. De retour après la pause.

Et pendant ce temps… possiblement dans un coquet salon, sa conjointe, mère de son fils, et fraîchement mariée depuis mars dernier avec son homme des 20 dernières années, devenait l’une des plus grandes cocues d’Amérique. Je ne connais pas cette femme, mais j’ai beaucoup de sympathie pour elle. Quelle femme peut envisager un jour être trompée? Quelle femme peut envisager un jour l’être aux yeux de tous? Aucune. Pas plus madame Letterman que madame Tremblay. Surtout que ce qui ressort ici n’est pas qu’il ait trompé sa conjointe, et ce, à plus d’une reprise. Non, le pire c’est qu’on ait tenté de le faire chanter. Est-ce là où nous en sommes dans l’échelle de nos valeurs? Tromper sa femme ce n’est pas grave. Vouloir extorquer deux millions à un mari infidèle, c’est très grave!

La machine à sondages devrait nous confirmer dans les prochains jours que Letterman s’en sort sans trop de casse. Et madame Letterman, elle?

Dans le même ordre d’idées, ne manquez pas de lire nos récents articles à ce sujet:
L’infidélité: plus ou moins à risque dans la quarantaine? ainsi que Séparation Est-ce possible de réussir un deuxième essai? Des articles qui devraient intéresser le couple new-yorkais…

Des excuses… enfin!
Lundi soir, de retour à la barre de son émission, David Letterman a enfin présenté des excuses aux femmes de son équipe, ainsi qu’à son épouse Regina. Pour cette dernière partie de son monologue, l’animateur s’est abstenu de faire des blagues (merci David!) et a même paru très ému. Je vous laisse juger de la sincérité de ses propos sur cette vidéo .

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