Blogs sur Vita Magazine

29 juin 2009

Des filles pas comme les autres

Classé dans : Inspiration Linda Priestley @ 7:36

Il y a des livres que je refuse de lire parce qu’ils me font trop mal. Ceux qui décrivent la souffrance des enfants «pas comme les autres», par exemple, me chamboulent tout particulièrement. Récemment, ma collègue, Joëlle Currat, responsable de la section culturelle de Vita, m’a refilé le roman Les Filles (éditions Alto) de Lori Lansens, qui raconte l’histoire fictive de Rose et Ruby, les plus vieilles jumelles craniopages du monde. Après avoir parcouru quelques pages, je n’avais qu’une idée en tête: déposer le livre sur ma table de chevet pour ne plus jamais le reprendre. Mais dévorée par la curiosité, j’ai persévéré. Aujourd’hui, je m’en félicite. Nul doute que si j’avais mis fin à la lecture de cet émouvant ouvrage, je serais passée à côté de quelque chose de merveilleux. Imaginez deux petites filles, unies par la chair et pour la vie, à la fois proches l’une de l’autre et dissemblables dans leur caractère et leurs goûts. Je les ai aimées et admirées tout au long du récit. Sous mes yeux, elles sont devenues des femmes inspirantes, animées et pleines d’espoir. Je priais pour que Rose et Ruby connaissent les joies d’une existence «normale», qu’elles puissent vivre le grand amour, que la première parvienne à faire publier son livre et que la deuxième soit reconnue pour ses talents de chercheuse d’artefacts amérindiens. Bref, je leur souhaitais tout ce qu’il y a de meilleur, comme je le ferais pour n’importe laquelle de mes amies. Et le meilleur, elles l’ont certes connu! Rose et Ruby ont été véritablement chéries, tant par leur famille, que leurs amis et la communauté. Triste la vie des filles pas comme les autres? À vous d’en juger…

22 juin 2009

Canons musclés

Classé dans : Corps et esprit Linda Priestley @ 10:45

Dans un article tiré du More américain de mars 2009, on écrivait
à propos de ces vedettes d’Hollywood ultra sveltes et musclées qui, malgré la quarantaine et même la cinquantaine bien amorcée, affichent un corps qui semble défier la loi de la gravité. Ici, rien ne descend, tout remonte, on dirait. Le secret? Selon l’entraîneuse de Madonna, ça prend une heure de muscu (et attention, en y allant à fond la caisse), suivie d’une heure d’aérobie intensive et ce, six jours par semaine, pour obtenir des membres comme du marbre et des fesses d’acier. Et on ne se met sous la dent rien d’autre que des protéines, des fruits, des légumes cuits à la vapeur et des portions microscopiques de grains entiers, tels que du quinoa ou du riz. Et, dernière consigne, on doit suivre ce régime de vie… pour la vie.
Selon vous, le résultat en vaudrait la peine? Avant de répondre, sachez que Guy Ritchie, l’ex de Madonna, aurait dit que serrer celle-ci dans ses bras équivalait à se frotter à paquet de nerfs… littéralement.

15 juin 2009

La moue de Jessie. Le sourire de Pascale.

Classé dans : Générosité Elaine Labrecque @ 9:47

Vendredi soir, 21 h. C’est mon moment de superficialité hebdomadaire: je regarde What Not to Wear (Ce qu’il ne faut pas porter) à la chaîne américaine TLC. Animée par deux gourous de la mode, WNTW est une émission de télé-réalité, où plutôt que d’amener les participants sur une île déserte et de leur faire manger des araignées, on les invite à New York et on leur offre une métamorphose complète. Vendredi dernier, c’était au tour de Jessie , une Texane de 52 ans, tout droit sortie d’un plateau de tournage de la série Dallas et dont la garde-robe s’était arrêtée aux années 1980.

Après s’être prêtée avec un enthousiasme modéré au jeu de la garde-robe, Jessie devait confier sa coiffure au styliste-coiffeur de l’équipe. Avec ses ciseaux habiles, il s’est chargé de lui faire traverser le millénaire. Fini le look « big hair », bienvenue en 2009. Un look qu’elle n’a pas apprécié. Il ne venait pas juste de lui couper ses cheveux, il lui avait coupé son identité, rien de moins! Impossible de consoler la nouvelle Jessie. Elle nous a servi son air de «piteux pitou» pour le reste de l’émission. Elle a retrouvé le sourire, une fois retournée chez elle, après une visite chez le coiffeur local qui lui a collé des extensions.

L’événement n’est pas passé inaperçu. Après l’épisode, on pouvait lire pas moins de 441 commentaires sur le site de l’émission: «J’aime sa nouvelle coupe», «Je déteste son nouveau look». Pour ma part, j’étais choquée de tant d’enfantillage. Je ne pouvais m’empêcher de penser à ces femmes qui combattent des cancers et qui perdent tous leurs cheveux. Des femmes qui pendant des mois, en plus de souffrir, n’ont plus le loisir d’en choisir ni la teinte ni la longueur. En pensant à elles, le malheur de Jessie me semblait bien insignifiant.

Heureusement, dans la vie, on trouve aussi de valeureuses Pascale. La semaine dernière, elle faisait partie des 7 400 échevelés qui ont participé au Défi des têtes rasées . Jeune femme pétillante de 33 ans et maman d’un petit garçon débordant de santé, Pascale a jugé que c’était une belle occasion de dire merci à la vie. En plus d’amasser plus de 10 000 $ pour la recherche sur le cancer, elle a remis sa belle tignasse à une autre cause «Partagez votre beauté» de Pantene. Ses cheveux serviront ainsi à la confection d’une perruque qui sera remise gratuitement à une femme atteinte d’un cancer.

Tiens, je crois que je vais envoyer le lien du blogue de Pascale à Jessie. Qui sait, cela pourrait peut-être l’aider à se remettre de son traumatisme… crânien.

Photos:
Site de l’émission What not to wear à TLC
Blogue de Pascale Grignon

8 juin 2009

« Est-ce qu’on vous a ‘‘répond’’ ? »

Classé dans : Humour Elaine Labrecque @ 20:19

Je ne sais pas si c’est l’âge, mais avec le temps il y a des choses qui me choquent moins et d’autres que je ne tolère tout simplement plus. Par exemple, à la question : «Est-ce qu’on vous a ‘‘ répond’’ ?» Je ne m’énerve plus si la question est posée avec un joli sourire, d’un air sincère et bien attentionné. J’accroche plutôt mon plus beau sourire et j’ajoute : «du… Est-ce qu’on vous a répondu?» Habituellement, le tout tourne à la blague.

Par contre, ce qui me choque au plus haut point, c’est le mépris et l’indifférence de la part de certains commis. À une épicerie (dont je tairai le nom par crainte de représailles envers mon prochain panier de fraises), l’air bête semble un préalable à l’embauche. Est-ce que c’est moi qui suis trop sensible ou bien ai-je raison de m’offusquer lorsque la caissière lance mes tomates au commis emballeur?

L’autre jour, exaspérée de voir une jeune caissière torturer tout ce qui lui passait entre les mains, je me suis permis de passer un commentaire : «Je travaille fort pour pouvoir payer mon épicerie. Est-ce que tu pourrais être plus délicate avec mes achats?» Mal m’en prit. «Quoi, qu’est-ce que tu as dit, Madame?», me répondit-elle avec des couteaux à la place des yeux. Pour me punir, elle a même passé un article en double. Je le lui ai signalé et, pour toute réponse, elle m’a lancé un «Si t’es pas contente, Madame, va te plaindre!» Ce que je fis. Je n’ai pas eu à m’expliquer bien longtemps auprès de la commis en chef (une dame dans la cinquantaine). Elle savait très bien de quoi je parlais et s’est empressée de me rembourser. Je suis sortie avec quelque 75 $ en moins dans mes poches, et une frustration majeure en plus.

Est-ce que jeunesse rime avec impolitesse? Je ne crois pas. Si les parents et les professeurs qui ont côtoyé ces jeunes n’ont pu leur inculquer les rudiments du savoir-vivre (oublions la bienséance, il n’y a que les 40 ans et plus qui savent de quoi on parle ici!), les employeurs ne devraient pas tolérer de tels comportements de la part de leurs employés. S’ils savaient ce qui leur en coûte! Je ne suis certainement pas la seule à boycotter des marchands pour cause de mauvais service à la clientèle.

Dans mon cas, depuis cet incident, j’ai effectué la majorité de mes achats chez le concurrent. J’y ai entendu des mots, comme «Bonjour, s’il vous plait et merci». Des mots doux à mon oreille de consommatrice. Aussi, ces samedis-là, même si je ne suis pas sortie de l’épicerie plus riche, le gérant pouvait affirmer sans crainte que la madame était contente!

1 juin 2009

I dreamed a dream

Classé dans : Inspiration Elaine Labrecque @ 21:37

Et il ne s’est pas réalisé. C’est ce que je me suis dit en apprenant samedi soir que la plus célèbre vieille fille d’Angleterre, Susan Boyle, s’était vue ravir la première place par une troupe de jeunes danseurs lors de la finale de Britain’s Got Talent . Ne croyez pas que je lui souhaitais du mal. C’est tout le contraire. Comme des millions d’autres internautes (sa première prestation a été visionnée plus de 100 millions de fois sur YouTube!), je pleurais comme une Madeleine en écoutant chanter cette femme toute simple au look de paysanne et à la voix céleste.

Chômeuse anonyme, il y a quelque temps encore, elle est devenue en quelques jours l’Écossaise la plus connue de la planète. Et pour cause. Ce soir-là, une femme dépourvue de charme s’était avancée sur la scène, pendant que des spectateurs ne se gênaient pas pour se moquer d’elle, de sa robe démodée, de ses cheveux gris en bataille et de ses sourcils plus touffus que ceux du chef du Parti libéral Michael Ignatieff, les juges, eux, affichaient un air perplexe. Puis avec l’assurance des gens qui n’ont rien à perdre et tout à gagner, elle a entamé cet extrait de la comédie musicale des Misérables :

There was a time, when men were kind
And their voices were soft
And their words were inviting
There was a time, when love was blind

C’était joué. L’espace d’une chanson, nous sommes devenus, nous aussi, aveugles. Le vilain petit canard s’est transformé en colombe. Depuis, Susan a été happée par un tourbillon médiatique planétaire. Des journalistes de partout sont débarqués dans le petit village d’Écosse pour rencontrer celle qui vit seule avec son chat, celle que l’on dit simple d’esprit. Entrevues, reportages. A star is born !

Puis vint l’heure de la demi-finale. Surprise! Une femme aux cheveux teints et aux sourcils épilés s’est présentée sur scène. Ce n’était plus la même Susan, même son interprétation semblait maquillée. Les faiseurs d’image s’étaient attaqués au cas de la célibataire au look ingrat et à la voix d’or. Malgré les applaudissements et l’ovation qui s’ensuivirent, elle savait bien que son interprétation de Memory était plutôt tiède. Nous aussi, mais au pays de Peter Pan on aime que les rêves se réalisent et ce n’est pas un mauvais jour qui allait assombrir le destin de Susan qui se voit passer en finale. Pas sans heurts cependant. Une certaine presse met en doute son talent.


But the tigers come at night
With their voices soft as thunder
As they turn your hope apart
As they turn your dreams to shame

Susan passe près de crouler sous la pression. Elle menace même de quitter le concours, mais se ravise. Elle sera de la finale. Croyant qu’elle pourrait lui porter chance, Susan reprend la chanson qui l’avait révélée au monde. Ce ne fut pas suffisant.


I had a dream my life would be
So different from the hell I’m living
So different now from what it seemed
Now life has killed the dream I dreamed

Ouf! Ai-je envie de dire, car j’avoue… je m’inquiétais pour elle. Susan a-t-elle les ressources pour affronter ce milieu de vipères? J’en doute. Au fond, il y a peut-être du bon à ne pas toujours réaliser ses rêves…

Les liens pour voir ou revoir les prestations de Susan Boyle
Première prestation

Demi-finale

Finale

Nouvelle de dernière heure - Susan Boyle hospitalisée
Le téléjournal nous apprend que Susan a été hospitalisée dimanche pour cause d’épuisement. Si vous voulez, vous pouvez lui laisser un message sur cette page Wishing Susan a speedy recovery du site Britain’s Got Talent.

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