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26 janvier 2009

Pauvre Lola!

Classé dans : Relations personnelles Elaine Labrecque @ 10:35

Il y a une semaine, vous et moi n’avions jamais entendu parler de cette Lola. Aujourd’hui, elle et son Voldemort (tout comme Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom dans Harry Potter ) alimentent toutes nos conversations. Pour? Contre? Chacun y va de sa plaidoirie.

Justifié ou ambitieux, le recours de Lola ne laisse personne indifférent. Ce qui la distingue de toutes les ex que nous connaissons: l’argent. Beaucoup d’argent. Ce qu’elle a probablement en commun avec toutes ses compagnes d’infortune: la colère, la déception, la frustration. Et… vous savez quoi? Je soupçonne que V. éprouve lui aussi les mêmes sentiments. Un brin d’équité: même si on convient que dans leur cas, la pilule (dorée) est plus facile à avaler.

Simples spectateurs des événements, on ne peut mesurer l’impact de ce procès. Plusieurs s’interrogent toutefois : tout comme dans les autres provinces canadiennes, le gouvernement devrait-il légiférer sur le sort des couples québécois qui choisissent de ne pas se marier? Grâce à Lola et V., la question est maintenant soulevée.

Quoi qu’il en soit, cette grande séance de lavage de linge sale (et griffé) en public aura eu l’avantage d’éveiller les consciences de nombreux conjoints de fait. Des couples qui s’aiment toujours, mais qui croyaient jusqu’à la semaine dernière que la loi veillait sur eux, savent maintenant que ce n’est pas le cas.

La misère des riches aura au moins rendu service à bien des fauchés!

Pour plus d’information sur l’union libre, consultez l’article Divorcer sans se ruiner de Lison Chèvrefils, ou encore, faites un tour du côté du site de la Chambre des notaires du Québec . Vous y trouverez de précieux conseils.

Une femme à la mer…

Classé dans : Magazine Vita Sylvie Poirier @ 9:54

Billet de Sylvie Poirier, rédactrice en chef de Vita
Publié dans l’édition Février-mars 2009

Dans la vie, il y a des moments qui nous laissent présager que l’avenir ne sera pas un long fleuve tranquille. Que malgré les vents favorables, nous allons ramer. Que malgré nos choix éclairés, ce sera la galère.

Je me souviens, il y a une vingtaine d’années, une de mes grandes amies m’a appelée et m’a dit: «C’est la catastrophe! Ma mère… On mange ensemble, ce soir? Je te raconterai.» Tout de suite, j’ai pensé à toutes sortes de choses: cancer, accident de voiture, bactérie mangeuse de chair, permanente ratée, dépression d’hiver….

Ce n’était rien de tout ça. Thérèse (elle portait le même prénom que ma mère) venait d’apprendre que son mari était amoureux d’une autre femme et qu’il la quittait. Sa nouvelle flamme avait 30 ans. Et vlan dans les dents!

Thérèse ne s’était doutée de rien. À 57 ans, aussi bien dire vieille, usée, bonne pour le musée, elle n’avait pas ressenti la moindre secousse annonçant ce tremblement de cœur, ce glissement de vie. Elle avait choisi de rester à la maison et d’y élever ses trois enfants avec dévotion. Elle croyait que son mariage était en béton.

Pourtant, elle s’est fait plaquer sans façon. Pas d’amis, pas d’argent, pas de métier. Elle s’est retrouvée dans un petit condo, le cœur en bouillie, la vie en déroute, l’âme pleine de bleus, l’esprit à la dérive. Combien de Thérèse ont vu leur beau bateau couler à pic après des années de bonheur mêlées de rancœur, de douceur, de fureur? Une armada.

C’était l’époque qui voulait ça. Amarrés à la famille, à la maison, les hommes avaient soudainement — vers la quarantaine, voire la cinquantaine — envie de prendre le large et de tout larguer. D’aller voir si leur testostérone pouvait encore faire des vagues. Au diable la famille, les obligations, la routine, la libido dans la cale… et vive le démon du midi! Le plaisir de séduire, d’être admiré, de frétiller comme un saumon dans des eaux troubles mais ô combien excitantes noyait tout sur son passage.

Thérèse, Denise, Irène, Jacqueline, Francine, Monique et toutes les autres survivantes pouvaient bien sauter dans un canot de sauvetage et faire naufrage sur n’importe quelle plage, rien ne ferait changer de cap leur aventurier volage.

Ce souvenir fait remonter à la surface une émotion qui a probablement submergé bien des femmes: la frustration. Frustration d’être la farce de la dinde (ou de la nouvelle poule de son mari), la sirène amochée, la victime à réanimer, la mère éplorée, la femme ridée, poquée, «bourreletée». La femme qu’on ne désire plus.

Ma seule consolation, aujourd’hui? Les femmes ont appris à nager en solitaire. Elles sont mieux préparées à surmonter les écueils de l’existence, à surfer sur les obligations, à naviguer contre vents et marées. Elles voguent aussi bien entre les creux et les crêtes de leur vie personnelle, professionnelle et familiale que de leur vie amoureuse. Fini l’unique port d’attache.

De nos jours, les femmes de la trempe des Thérèse, Denise, Irène et autres figures de proue — matures, séduisantes, énergiques — attirent de plus en plus d’hommes, et même des plus jeunes (voir notre reportage Ils préfèrent les femmes mûres… Pourquoi? ). Serait-ce ça, l’équité? Si oui, embarquement immédiat, et vogue le navire!

19 janvier 2009

La force des mots

Classé dans : Inspiration Elaine Labrecque @ 10:13

Mon amie Domi m’a offert un cadeau bien spécial cette année: un abonnement aux Nouvelles de Martha . Vous connaissez? C’est la dernière grande idée de Marie Laberge. Plutôt que de publier un roman, elle enverra à ses lecteurs 26 lettres au cours de l’année. J’ai reçu ma première lettre… désarmante de simplicité! Aucune coquetterie visuelle, rien que trois pages écrites en italique, noir sur blanc. Et pourtant, je vous jure que la magie opère. Trois simples pages et j’attends avec impatience la prochaine livraison du facteur.

L’histoire semble banale. L’héroïne, Martha, une jeune grand-mère se retrouve seule après 42 ans de vie agitée, de repas à préparer et de maisonnée à faire tourner. Seule, elle a enfin l’occasion de se retrouver ce qui, on le devine déjà, ne devrait pas se faire sans heurts. Elle nous prévient ainsi d’ailleurs: «T’écrire, c’est comme parler de ce que je garde toujours pour moi et qui gruge mon élan au jour le jour.»

Martha m’a fait penser à une de mes professeurs que j’ai eu le bonheur d’avoir à l’université. Cette femme, professeure de créativité littéraire, nous avait avoué qu’à tous les soirs, vers 21 h, elle se retirait dans son bureau au grenier. Là, elle retrouvait sa solitude et sa plume et consacrait le reste de la soirée à sa passion, l’écriture. Une passion qu’elle savait bien nous communiquer. Pour nous encourager à ne pas avoir peur de la page blanche, elle nous disait: «N’oubliez pas: nous sommes plus grands que nous-mêmes».

En cette semaine toute spéciale, où nos voisins débutent un nouveau chapitre dans l’histoire de leur démocratie, il me semble que ces mots trouvent un nouvel écho. Plus qu’une simple invitation à ne pas craindre le manque d’inspiration, ce que cette professeure nous donnait au fond, peut-être, c’était un appel à croire en nous, en nos rêves et, ultimement, en la vie.

«Yes, we can.»

12 janvier 2009

Mon ami, mon ex

Classé dans : Relations personnelles Elaine Labrecque @ 16:36

J’ai une amie exceptionnelle. Difficile à croire, mais elle est restée en bons termes avec tous ses anciens amoureux. Pouvez-vous en dire autant? Moi, non. Elle ne fait pas semblant et eux non plus. Ils sont vraiment bons copains. Pas de rancune, ni de hargne, ni d’animosité. Ils ont su préserver ce qui les avait unis et occulter ce qui les avait séparés. Résultat: plutôt que de se gratter lorsqu’ils entendent leur nom respectif, ils disent plutôt en souriant: «Quoi! Tu l’as vu(e)? Donne-moi de ses nouvelles». Quelle belle maturité!

C’est la réflexion que je me suis faite aussi ce week-end en tombant, par hasard, sur un documentaire à la CBC: How to divorce & not wreck the kids . Traduction libre: Comment divorcer sans anéantir les enfants . Car comme on le dit si bien, la fin du mariage ne signifie pas la fin de la famille. On y présente les témoignages de trois couples en processus de séparation, qui ont en commun d’avoir choisi de mettre les besoins de leurs enfants en priorité. Parmi ceux-là, Lionel et Sally, parents de trois enfants de 4 à 11 ans, qui ont choisi un processus original pour leur venir en aide: le « collaborative divorce ».

La démarche est basée sur une entente signée entre les conjoints et les avocats et elle stipule qu’ils s’engagent à faire tous le efforts nécessaires pour ne pas aller devant les tribunaux. Le contrat prévoit même une clause à l’effet que, si cela devait se produire, ces avocats ne les représenteraient pas devant la Cour. La démarche n’a pas l’air plus amusante qu’un divorce traditionnel. Toutefois, elle a le mérite de faire en sorte que tous y trouvent l’arrangement le plus équitable, dans les circonstances. Si les conjoints ne sont plus amoureux, ils ont au moins en mains tous les moyens pour rester bons amis. Et quand le meilleur a disparu, ça permet peut-être d’éviter le pire…

Vous pouvez visionner le documentaire How to divorce & not wreck the kids sur le site de la CBC. Malheureusement, le documentaire n’est disponible pour l’instant qu’en anglais.

Pour d’autres conseils, ne manquez pas de lire sur notre site l’article Divorcer sans se ruiner , de Lison Chèvrefils.

5 janvier 2009

Prédictions annuelles

Classé dans : Humour Elaine Labrecque @ 16:58

Avec l’arrivée de la nouvelle année se pointent les inévitables prédictions astrologiques. Comme vous, je n’y crois pas, bien sûr…, mais je prête tout de même l’oreille. C’est ainsi qu’en écoutant la radio, je suis tombée sur mon horoscope pour l’année à venir. Surprise! L’astrologue m’annonce d’emblée que je n’ai pas à prendre de résolutions pour 2009: je n’ai qu’à faire la liste des choses que je souhaite obtenir pour qu’elles se présentent. Pardon? Si, si. Elle insiste. Je dois énoncer clairement ce que je veux et les généreuses planètes vont me l’apporter. Je rêve déjà: un sac à main Hermès, des vacances en Espagne et pourquoi pas, un souper (ou un week-end) avec Vincent Pérez.

J’ai à peine commencé ma liste qu’elle ajoute qu’il y a une condition. Je me doutais bien qu’il y avait quelque chose derrière cela. À titre de signe d’eau, je dois accepter le changement si je veux aller de l’avant. Accepter le changement! Plus facile à dire qu’à faire. Surtout dans mon cas, car cela signifie que je dois accepter quelque chose que je n’ai pas décidé. De gros efforts en perspective. J’aurais préféré qu’elle m’encourage à provoquer le changement, à ne plus avoir peur de l’inconnu, à donner une plus grande chance au hasard. Ce sera peut-être pour 2010. En attendant, je vais tenter d’être un peu plus fataliste. Après tout, une rencontre avec Vincent, ça vaut bien le coup!

Au fait, quelqu’un a son courriel?

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